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Combat

Je refais surface avec un petit texte écrit hier soir.  C'est une première pour moi d'écrire en essayant de me mettre dans la peau d'un garçon mais en fin de compte ce n'est pas très différent d'une fille pour ce contexte. Bien sûr mon texte n'est pas très crédible mais je trouve que comme le but de l'imagination c'est justement d'imaginer l'impossible ce n'est pas grave. Sourire

 

Je n'ai statistiquement aucune chance.  Il manie l'épée depuis qu'il est capable de se servir de ses mains, son corps est sculpté par les innombrables combats qu'il a gagnés et taillé pour ceux à venir.  Sa garde est parfaite, ses gestes précis, sa technique est celle des meilleurs.

Et en face il y a moi.  Moi avec mon corps de gringalet, plus habitué à la fuite qu'au combat, moi dont les mains n'ont pour ainsi dire jamais touché le pommeau d'une épée, moi dont la maladresse n'a d'égale que la poisse.  Aucune chance.

Je me revois acceptant de relever le défi d'Henri, un défi stupide consistant à voler la bourse de cet escrimeur d'élite sans me faire prendre, première partie réussie mais pas la seconde.  Poisse.
Un cercle s'est formé autour de nous, mon adversaire se met en mouvement, j'ai à peine le temps de plonger pour éviter sa lame.  Ma joue brûle, je suis sûr qu'il n'a pas donné tout ce qu'il a sinon je ne serais plus en vie.
Une folle seconde j'envisage de le surprendre, mais mon instinct ou peut-être le peu de bon sens que je possède m'en dissuade.

Alors je fais ce que je sais faire: je fuis ses coups.  Ceux qui nous entourent rient au spectacle d'un jeune garçon plongeant dans tous les sens pour éviter la lame d'un homme dans la force de l'âge.  Ballet grotesque.
Et soudain je dérape dans la boue glissante qui recouvre le sol.  Poisse.  Mon adversaire n'hésite pas, déjà je vois l'acier de sa lame se rapprocher et j'entends son sifflement.  Dans un ultime geste de défense je lève mon arme.  Miracle.  La course mortelle de l'acier s'arrête et tombe par terre, sous le coup de la surprise l'escrimeur a lâché son arme.  

"Sera déclaré vainqueur celui qui gardera son arme en main ou restera en vie."  Il est désarmé, j'ai toujours mon épée.  Je n'avais statistiquement aucune chance.  Je n'ai jamais été à l'école, je ne connais pas les statistiques.



13/02/2014
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